L’axe énérgétique Alger-Moscou
Jeudi 25 janvier 2007Le ministre russe de l’Energie, Victor Khristenko, accompagné des dirigeants des groupes pétroliers et gaziers Gazprom, Rosneft et Loukoïl étaient récemment en visite officielle de 4 jours à Alger. A l’issue de cette visite, un mémorandum d’entente a été signé entre les deux pays dans le domaine énergétique.
Le protocole d’accord entre Gazprom et Sonatrach prévoit, selon le géant gazier russe, une coopération dans «l’exploration, l’extraction, le transport d’hydrocarbures, le développement d’infrastructures gazières, le traitement et la vente de gaz» en Russie, en Algérie, mais également dans des pays tiers. Cet accord stipule par ailleurs de possibles «échanges d’actifs» entre les deux géants gaziers.
Ce rapprochement algéro-russe suscite l’inquiétude de l’Union européenne. En effet, l’UE craint la création d’un cartel du gaz comparable à l’OPEP qui pourrait, à terme, menacer ses livraisons de gaz algérien. M. Khelil n’a pourtant pas manqué de rassurer les Européens en déclarant : «il est très difficile de parler d’une OPEP du gaz car le marché gazier est différent du marché du pétrole». Et d’ajouter : «si le marché du pétrole est liquide et répond à l’offre et à la demande, celui du gaz est régional (asiatique, européen et américain) et rigide».